En ce début d’été

Après plus de deux mois de campagnes électorales qui ont vu d’une part la réélection d’Emmanuel Macron et d’autre part la recomposition de l’Assemblée nationale qui ne donne qu’une majorité relative au Président de la République, La France va désormais entrer en période de grandes vacances.

Pour autant, le secteur du bâtiment, en dépit du contexte (environnement économique fortement inflationniste doublé de difficultés d’approvisionnement et de problèmes de recrutement), fait malgré tout état d’une activité dynamique.

 

Grâce, sur le marché du neuf, à des carnets de commandes toujours garnis sur la première moitié de l’année, qui s’étendaient à la fin mars à plus de sept mois en moyenne, tous territoires confondus et une activité soutenue en rénovation qui a encore progressé au premier trimestre 2022 et devrait continuer à être porté par le succès du dispositif MaPrime Rénov’ (sachant que 207.000 aides ont d’ores et déjà été accordées entre janvier et avril, soit un bon de presque 20 % en un an).

Malgré la quasi absence de décisions de nature réglementaire et législative dans de domaine du bâtiment, les sujets structurants pour la filière ne manquent pas :

– appropriation des règles pour une bonne maîtrise de la RE 2020 par l’ensemble des acteurs de l’acte de bâtir,

– préfiguration du futur label RE 2020,

– rédaction de la feuille de route de la décarbonation du secteur du bâtiment,

– accompagnement de la mise en œuvre du dispositif Eco-Energie tertiaire.

Autant de points qui nous apparaissent judicieux d’évoquer en ce début d’été.

Sur tous ces sujets, les membres du réseau Athermys sont particulièrement impliqués et peuvent vous accompagner dans vos projets à court comme à moyen terme. Chacun d’entre eux nécessitent une expertise et un savoir-faire démultipliés grâce à la mutualisation des compétences qui bénéficie à chaque membre du réseau et l’implication personnelle de certains d’entre eux auprès des instances ministérielles, normatives et professionnelles qui créent les passerelles indispensables entre les différents acteurs de l’acte de bâtir. D’autres, en faisant de la formation un axe fort de leur activité au côté de leurs missions d’ingénieur conseil, appréhendent encore mieux les besoins de leurs clients et développent des qualités pédagogiques indispensables au dialogue et au partage des savoirs. N’hésitez pas à vous rapprocher d’eux.

RE 2020 : un accompagnement indispensable pour l’ensemble de la filière de l’acte de bâtir

Alors que la RE 2020 est entrée graduellement en vigueur depuis le 1er janvier 2022, de nombreux acteurs affichent toujours une certaine crainte face à l’ampleur et la complexité de cette nouvelle réglementation qui apparaît à certains comme une véritable machine à gaz difficile à maîtriser dans son intégralité.

Comme pour toute nouvelle réglementation, son appropriation passe nécessairement par la formation et les retours d’expérience. Ceux qui se sont confrontés à l’expérimentation E+C- partent déjà plus armés.

Les bureaux d’études thermiques du réseau Athermys en multipliant les calculs RE2020 tirent certains enseignements qu’ils commencent à partager.

Cet article n’a pas d’autres objectifs que d’attirer votre attention sur certains pièges à éviter et rappeler certaines règles à suivre pour ne pas passer à côté du sujet.

Face à vos attentes, la RE 2020, comme toute réglementation, a ses limites et ses premiers travers commencent à poindre. Athermys y développe d’ores et déjà des moyens techniques pour les atténuer voire les contourner.

La Re2020 n’est pas un outil de conception

Si cela est écrit partout, dans les faits certains maîtres d’ouvrage et les Bureaux d’études environnementaux, même les mieux intentionnés, utilisent la RE2020 pour la conception des logements neufs, partant de l’idée, pourtant souvent fausse, que si l’on fait mieux que la RE2020, c’est plus cher en coût de construction et pas forcément valorisable en prix de vente ou en montant de loyer.

Satisfaire à minima aux exigences de la RE 2020 n’est pas nécessairement la bonne approche et n’oublions jamais que la RE2020 ne dispense absolument pas de réaliser des simulations thermiques dynamiques pour optimiser le comportement des logements neufs face au froid, à la chaleur, au bruit, au vent, etc.

L’optimisation du Bbio, chaque détail compte

Commençons par le plus facile. Quatre critères fondamentaux sont à identifier : l’orientation du bâtiment, sa compacité, son inertie thermique et le débit de renouvellement d’air.

S’ils sont désormais bien connus par l’ensemble des acteurs, n’oublions pas certaines règles.

1/ L’orientation du bâtiment, c’est largement celle de ses surfaces vitrées. Dans ce domaine tout en rappelant que la règle d’une surface minimale de baies égale à 1/6ème de la surface habitable (17%) existe toujours ne perdons pas de vue qu’il n’est pas raisonnable de dépasser une surface de baies égale 20 % de la surface habitable. Dépasser ce seuil entraîne à la fois des déperditions de chaleur trop élevées en hiver et un apport de chaleur inconfortable en été. Attention donc, pour atteindre facilement un bon Bbio, à ne pas exagérer la surface vitrée.

2/ Concernant le critère de compacité, trois principes fondamentaux

– Dans le calcul du Bbio en RE2020, le coefficient de forme, défini comme les surfaces déperditives/SHAB, prend une grande importance. Plus il est faible, meilleur est le Bbio.

– L’important est, pour les logements collectifs, la notion de logement traversant. Un logement est traversant, au sens de la RE2020 si ce logement possède au moins deux façades et si aucune façade ne dispose de plus 75 % de la surface vitrée du logement.

– La délicate question des balcons, terrasses, attiques, retraits, décrochés et autres ruptures de façade implique des compromis.

La méthode de calcul de la RE 2020 considère en effet que tous ces éléments diminuent la compacité du bâtiment et leur affecte donc un effet négatif sur le Bbio. Les balcons, terrasses et attiques ne sont pas interdits, mais pénalisés par la RE2020. Un promoteur peut toujours prévoir de larges balcons, mais si le Bbio est un peu juste, la première mesure que recommandera le BE thermique, c’est de les diminuer ou d’en supprimer une partie. Sinon, il faut compenser leur influence négative sur le Bbio en isolant davantage, en choisissant des ouvrants plus performants, etc.

3/ Maîtriser l’inertie thermique

Plus l’inertie thermique d’un bâtiment est forte, plus il se réchauffe et se refroidit lentement. Dans la RE2020, l’inertie thermique est rangée en cinq classes – très légère, légère, moyenne, lourde, très lourde – et peut être calculée de manière forfaitaire pour les planchers bas, planchers hauts et parois verticales.

La composition de ces parois détermine leur inertie. Plus l’inertie thermique d’un bâtiment est lourde, meilleure est son influence sur les besoins de rafraîchissement en été.

Athermys recommande de viser une inertie thermique moyenne pour optimiser le Bbio en RE2020 et de calculer l’inertie de manière détaillée, plutôt qu’au forfait. Ce qui peut conduire à un meilleur Bbio.

4/ Le renouvellement de l’air, une question toujours aussi délicate en logement collectif

La RE2020, comme toutes les RT qui l’ont précédée, considère les débits de renouvellement d’air comme des déperditions thermiques. Les débits d’air minimaux sont toujours définis par un arrêté vieux de 40 ans, à un moment où la notion de qualité de l’air n’était pas une préoccupation.

En RE2020, le renouvellement d’air peut représenter 40 à 50 % des déperditions. Comme chaque pièce humide se voit affecter un débit de ventilation, la recommandation consiste malheureusement à réduire autant que possible le nombre de pièces humides dans un logement collectif.

La performance environnementale, la grande nouveauté de la RE 2020

Le calcul de la performance environnementale requière de nombreuses données précises puisqu’il nécessite une Analyse du Cycle de Vie dynamique qui englobe à la fois la construction (indicateur ICconstruction) et l’exploitation du bâtiment durant 50 ans (Indicateur ICénergie).

Pas obligatoire au moment du permis de construire, il le devient au début des travaux pour confirmer que le bâtiment est bien réglementaire.

Le confort d’été, une autre nouveauté

Le confort d’été ou plus exactement la lutte contre l’inconfort d’été, par sa nouvelle méthode de calcul est une autre nouveauté de la RE 2020.

Il est, dans les bâtiments collectifs, particulièrement délicat à traiter dans les zones climatiques les plus chaudes ou il convient de trouver un délicat équilibre en logements traversants favorables au confort d’été, et logement non traversants, défavorables au confort d’été, mais bénéfiques en termes de te réduction des consommations de chauffage.

Pour rappel, ce calcul est à faire ensemble de logement par ensemble de logement car 1 seul ensemble de logement non-conforme, rend tout le bâtiment non-conforme d’où les nombreuses simulations nécessaires pour optimiser le ratio réglementaire/économie.

Maîtriser ces deux derniers points ne s’improvise pas, il faut en être conscient.

Pour une première approche, le Guide RE2020, édité par le ministère de la Transition Ecologique, avec sa lecture à trois niveaux est une base sérieuse dans la démarche d’appropriation de cette nouvelle réglementation. Et pour aller plus loin pour vous-même ou pour vos équipes sachez que certains membres du réseau Athermys dispensent des formations en présentiel, en ligne ou de manière multimodale (mixte d’apprentissage à distance en totale autonomie complétée par d’une formation en ligne) sur le sujet toutes dispensées ou conçues par des formateurs certifiés.

Label RE 2020, une préfiguration de la future réglementation environnementale

Alors que la RE 2020 vient d’entrer en vigueur en janvier 2022, l’Etat, dans une lettre de mission adressée par Stéphanie Dupuy-Lyon, Directrice Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature au ministère de la Transition écologique, confie au Groupement d’Intérêt Ecologique (GIE), composé de l’Alliance HQE-GBC France, du Collectif Effinergie et du Collectif des démarches Quartiers et Bâtiments Durables, et au Plan Bâtiment Durable le soin de conduire les travaux menant à l’émergence d’un cadre commun de référence pour aller au-delà de la RE2020.

Un cadre commun de référence pour tracer la voie vers les bâtiments d’après-demain

A travers une dynamique collective, l’Etat souhaite inciter les professionnels volontaires à se fixer un cap cohérent par rapport aux objectifs nationaux à moyen et long terme et définir un niveau d’ambition permettant d’élargir l’actuel champ réglementaire de la RE2020.

Le cadre commun de référence qui sera proposé par le GIE et le Plan Bâtiment Durable éclairera une voie de progrès que tous, Etat, collectivités, et acteurs de la filière, souhaitent poursuivre pour les bâtiments de demain et d’après-demain.

Ce cadre pourra évoluer au fur et à mesure de l’expérimentation et répondra au besoin de soutien à l’innovation et à l’exemplarité des acteurs les plus ambitieux.
Les travaux exploreront notamment les différentes voies environnementales identifiées lors d’une précédente phase de concertation afin d’aller au-delà des sujets énergie et carbone de la RE2020 : neutralité carbone, mesure des performances énergétiques effectives, bâtiment qui coopère avec les réseaux, confort et santé, gestion durable de l’eau, économie circulaire et biodiversité.

L’ambition est également de positionner ce cadre de référence français sur la scène internationale, en cohérence avec les évolutions règlementaires et initiatives portées au niveau européen, comme Level(s) ou les critères de la taxinomie portés par la Commission européenne.

Le GIE et le Plan Bâtiment Durable engagent un travail collectif avec la filière

La première phase des travaux, qui s’étendra jusqu’à la rentrée 2022, permettra de proposer une gouvernance partagée, associant largement la filière et l’ensemble des acteurs volontaires, notamment ceux présents à l’échelle locale, afin de construire collectivement ce cadre commun.

La seconde phase des travaux consistera à poursuivre les travaux techniques en explorant les différentes voies environnementales. Elle s’appuiera notamment sur les travaux déjà menés par les groupes thématiques, mais aussi sur l’expertise et les membres des associations, à l’appui de leur fort ancrage territorial.

Décarbonation de la chaîne de valeur du cycle de vie du bâtiment : mise en place d’un comité de pilotage

L’atteinte des objectifs climatiques aux échéances 2030 et 2050 va conduire à une accélération des actions à mener par tous les acteurs, publics comme privés, pour enclencher la décarbonation de notre économie. En particulier, elle entraînera des besoins d’investissement sans précédent.

A cet effet, la loi Climat et résilience, promulguée le 24 août 2021, oblige chaque secteur économique fortement émetteur de gaz à effet de serre à rédiger une feuille de route établie conjointement par les représentants des filières économiques, le gouvernement et les représentants des collectivités territoriales pour réduire leur empreinte carbone.

Ainsi, le gouvernement vient de charger la direction générale de l’Energie et du Climat (DGEC) et son bras armé, le Conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD), de préciser de quelle manière chaque secteur s’inscrira dans la dynamique de la stratégie nationale bas carbone 2050.

Pour le secteur du bâtiment, qui représente encore plus de 20 % de nos émissions de gaz à effet de serre, c’est le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et le Plan bâtiment durable (PBD) qui sont aux manettes.

La feuille de route de la chaîne de valeur du cycle de vie du bâtiment, dont les travaux d’élaboration ont débuté à la fin du mois d’avril, vise la réduction de toutes les émissions de carbone sur le cycle de vie du bâtiment, c’est-à-dire à la fois les émissions induites par la construction de bâtiments neufs (y compris les impacts environnementaux de la fabrication des composants du bâtiment et de leur transport) et celles associées à la gestion et exploitation ou encore à la déconstruction de bâtiments. Cette feuille de route cible également les réductions d’émission permises par la rénovation du parc existant.

Leurs présidents respectifs, Etienne Crépon et Philippe Pelletier, sont chargés de faire travailler les différentes parties prenantes pour qu’ils définissent la marche à suivre pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (lire la lettre de mission).

Ainsi un comité de pilotage, qui rassemblera les administrations centrales, les élus locaux et les fédérations professionnelles intéressés, est en cours de composition.

Les travaux seront organisés selon quatre groupes de travail thématiques qui seront encadrés par des acteurs de la filière, désignés par les co-présidents :

– GT 1 : Composants des ouvrages

– GT 2 : Construction neuve

– GT 3 : Rénovation du parc existant

– GT4 : Exploitation et usage du bâtiment dans son environnement

Leurs travaux doivent être achevés avant le 1er janvier 2023. Ils contribueront à alimenter l’élaboration de la future Stratégie française sur l’énergie et le climat (SFEC) ainsi que les dispositifs d’accompagnement de la transition écologique, tels que le plan France 2030.

Les premières réunions des différents groupes de travail devraient avoir lui courant juin.

Elles permettront d’une part d’identifier les leviers à même de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les freins éventuels à surmonter pour les déployer, et d’autre part d’esquisser ce que pourrait être un chemin de décarbonation accompagnés de plans d’actions à mener par chacune des parties pour atteindre les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre de la chaine de valeur aux horizons 2030 et 2050.

Dispositif Eco-énergie tertiaire : l’arrêté du 13 avril apporte des précisions méthodologiques et donne les premières valeurs absolues

Éco-énergie tertiaire est une obligation réglementaire engageant les acteurs du tertiaire vers la sobriété énergétique. Issu du décret tertiaire du 23 juillet 2019, il impose une réduction progressive de la consommation d’énergie finale dans les bâtiments à usage tertiaire afin de lutter contre le changement climatique. Pour y parvenir, les actions déployées vont au-delà de la rénovation énergétique des bâtiments. Elles concernent aussi la qualité et l’exploitation des équipements, le comportement des usagers, etc.

Il se complète progressivement par des arrêtés d’application : en particulier un arrêté du 10 avril 2020  détermine la manière de calculer l’amélioration des performances thermiques des bâtiments.

Dans la continuité, c’est le 17 janvier 2021 qu’est paru le premier arrêté du 24 novembre 2020 dit “valeurs absolues”, fixant la consommation d’énergie maximale à respecter en 2030, pour les bâtiments des catégories “bureaux-services publics”, “enseignement” et “logistique”.

Le dernier arrêté, daté du 13 avril 2022, vient compléter le dispositif, en précisant notamment pour certaines catégories et sous-catégories d’activités, les valeurs seuils à atteindre en 2030, et en apportant quelques précisions méthodologiques utiles.

Deux principales évolutions méthodologiques sont présentées dans l’arrêté :

Les modalités d’ajustement des consommations énergétiques en fonction des variations climatiques ont été modifiées, afin de mieux prendre en compte l’effet des actions mises en œuvre sur la consommation énergétique, et pour se rapprocher au plus près de la réalité au niveau de l’ajustement des consommations ;

La modulation de l’objectif exprimé en valeur relative a été adaptée, dans le cas d’une modulation faisant l’objet d’un dossier technique, et ce afin d’éviter des modulations excessives de cet objectif.

Par ailleurs, l’arrêté complète le concept de segmentation des activités, en introduisant la notion de sous-catégorie et en ajoutant une sous-catégorie par défaut pour chaque catégorie. Par exemple, pour la catégorie “bureaux”, les sous-catégories sont “bureaux standards”, “open space”, “flex office”… L’ajout de la catégorie “bureaux standards” peut permettre de simplifier le travail de renseignement des surfaces mais il reste recommandé de les décrire précisément afin de bénéficier d’un objectif plus précis, et donc plus facilement atteignable.

Enfin, l’arrêté donne ou complète les valeurs absolues pour les catégories d’activité (et donc les sous-catégories associées) “bureaux – services publics”, “enseignement” et “logistique”. … A noter qu’un troisième arrêté est prévu au second semestre 2022 pour préciser les valeurs absolues pour les autres catégories et sous-catégorie d’activités et pour déterminer les valeurs applicables en outre-mer.

En parallèle, la plateforme OPERAT (plateforme de remontées des données) se développe petit-à petit. Si 2022 reste une année d’apprentissage, il s’agit aussi de l’année la plus “chargée” en termes de saisies. La priorité est donc donnée, actuellement, aux fonctionnalités déclaratives par rapport aux fonctionnalités plus avancées.

Depuis 1er janvier 2022, il est possible d’ouvrir un compte et de déclarer chaque entité fonctionnelle d’un patrimoine. En complément, depuis le 1er avril 2022, il est possible, selon la nouvelle segmentation introduite par l’arrêté du 13 avril 2022, de déclarer ses données de référence sur la période 2010-2019 selon deux modes opératoires : manuellement, ou via l’import d’un fichier de données standardisé comprenant un grand nombre de données.

BON A SAVOIR

Renforcement du dispositif MaPrime Rénov’

Dans le cadre du plan de résilience, destiné à faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine sur la situation des Français, le dispositif MaPrimeRénov’ est renforcé.

A cet effet, les nouveaux barèmes pour MaPrimeRénov’ concernant l’installation de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables viennent d’être publiés au Journal officiel du 12 avril 2022.

Ainsi, les forfaits de MaPrimeRénov’ enregistrent une hausse de 1.000 euros pour les forfaits concernés, et ce pour tous les types de ménages éligibles.

Ils passeront ainsi, pour les dossiers déposés à compter du 15 avril 2022, et jusqu’au 31 décembre 2022, aux montants suivants :

Chaudières à alimentation automatique fonctionnant au bois ou autres biomasse : 

– 11.000 € (ménages très modestes),

– 9.000 € (ménages modestes),

– 5.000 € (ménages intermédiaires).

Chaudières à alimentation manuelle fonctionnant au bois ou autres biomasse : 

– 9.000 € (ménages très modestes),

– 7.500 € (ménages modestes),

– 4.000 € (ménages intermédiaires).

Équipements de production de chauffage fonctionnant à l’énergie solaire thermique : 

– 11.000 € (ménages très modestes),

– 9.000 € (ménages modestes),

– 5.000 € (ménages intermédiaires).

Pompes à chaleur géothermiques ou solarothermiques : 

– 11.000 € (ménages très modestes),

– 9.000 € (ménages modestes),

– 5.000 € (ménages intermédiaires).

Pompe à chaleur air/ eau : 

– 5.000 € (ménages très modestes),

– 4.000 € (ménages modestes),

– 3.000 € (ménages intermédiaires).

L’arrêté vient par ailleurs acter la disparition, à compter du 1er janvier 2023, du financement de l’installation de chaudière au gaz à très haute performance énergétique (THPE).

A noter également que dès le 1er juillet, pour les foyers les plus modestesentre en vigueur la possibilité de cumuler MaPrime Rénov’ sérénité avec le coup de pouce rénovation performante, un outil pouvant permettre de financer jusqu’à 50 % des travaux, dès lors qu’ils permettent de réaliser 35 % d’économies d’énergie.

Source ATHERMYS

RE2020 : Report d’application au 1er Janvier 2022

Construction neuve : Emmanuelle Wargon a annoncé le report de la RE 2020 au 1er janvier 2022

L’entrée en vigueur de la réglementation environnementale (RE 2020) des bâtiments neufs est repoussée de six mois et s’appliquera à partir du 1er janvier 2022. Ce report est assorti de nouveaux arbitrages suite à l’avis du Conseil de la construction.

Le 18 Février dernier, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon a annoncé un report de l’entrée en vigueur de la prochaine réglementation environnementale (RE 2020) des bâtiments neufs qui était prévue le 1er juillet prochain. Cette nouvelle réglementation s’appliquera aux permis de construire des logements neufs qu’à compter du 1er janvier 2022.

Report d’un an des autres échéances

La ministre a également précisé que les autres échéances prévues seront décalées d’un an et seront mises en œuvre en 2025, 2028 et 2031. « J’ai accepté un assouplissement des délais que je juge nécessaire. Cela permet que l’on stabilise les décisions d’aujourd’hui, d’avoir le temps de bien partager les données techniques, d’écrire les textes, de mener les consultations obligatoires, de les publier, et de laisser environ six mois entre la publication des textes et le premier jalon d’entrée en vigueur », a expliqué Mme Wargon.

La sortie des premiers textes sur la RE 2020 est prévue d’ici la fin du premier semestre. La première échéance d’entrée en vigueur concernera les logements.

L’application aux bureaux et bâtiments d’enseignement se fera en 2022, la date exacte devant faire l’objet d’une concertation prochaine, a précisé le cabinet du ministère. Les bâtiments tertiaires plus spécifiques feront l’objet d’un volet ultérieur de la réglementation « qui pourrait avoir environ un an de décalage ».

Les derniers arbitrages maintiennent « cette ambition forte de décarbonation », a souligné la ministre qui a aussi validé « quelques ajustements », après avoir concerté la filière. Ils concernent les réseaux de chaleur et la prise en compte spécifique des fondations qui seront traitées à part du reste du bâti, à la demande de l’Union sociale pour l’habitat (USH), de la Fédération française du bâtiment (FFB), et de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).

Source : Actu Environnement

Un module photovoltaïque puissant et super-résistant

Chambre climatique Wismar
 © Solarwatt
Un nouveau module photovoltaïque bi-verre de haute puissance arrive sur le marché français. Sa structure le rendrait très résistant, lui garantissant une tenue mécanique dans le temps sur de très longues périodes, avance la firme allemande SolarWatt.

C’est un peu le super-héros des panneaux solaires. Le dernier né de la gamme bi-verre de SolarWatt présente en effet deux caractéristiques particulières. Tout d’abord, sa technologie, apparue en 1998, qui consiste à insérer les cellules photovoltaïques mono- ou poly-cristallines entre deux plaques de verre trempé de même épaisseur (2 mm), le rend plus solide, puisque mieux protégé des agressions extérieures telles que les averses de grêle. Il s’avérerait même plus résistant aux écarts de température, à l’humidité, au brouillard salin ou à l’ammoniac. Le poids reste, malgré tout, équivalent à celui d’un panneau solaire classique.

Deuxième singularité, sa puissance. L’industriel allemand déclare avoir atteint le chiffre de 300 Wc par module, soit 15 à 25 Wc de plus que leur modèle précédent (module bi-verre 60P haute puissance), soit +5 % de rendement à surface égale. Detlef Neuhaus, le président directeur général de SolarWatt, explique dans le communiqué : « Il existe déjà des modules d’une puissance de 300 Wc sur le marché, mais pas aussi durables et robustes que les modules bi-verre« . Le capteur utilise la technologie des cellules à émetteur arrière passif (« Passive Emitter and Rear Cell » ou PERC) qui permet une grande production d’énergie et de meilleures performances, y compris lorsque la luminosité se fait plus faible.

 L’industriel allemand est suffisamment sûr de la qualité de ses produits pour les garantir 30 ans et le groupe revendique une parfaite tenue des modules, avec une perte de rendement inférieure à 1 %. La garantie couvre donc la résistance mécanique et chimique des panneaux solaires, mais également la linéarité de leur rendement sur 30 années. De quoi améliorer le retour sur investissement, surtout sur les 10 dernières années d’exploitation où l’écart se creuse avec des modules à la longévité moindre. L’industriel assure également pouvoir protéger son produit contre l’effet de perte de puissance due à une tension élevée (« Potential Induced Degradation » ou PID).

Quelques chiffres :
Technologie : laminé bi-verre, cadre en aluminium
Matériaux : verre solaire (trempé) haute transparence traité anti-reflet (2 mm), cellules solaires encapsulées EVA, face arrière en verre trempé haute transparence (2 mm)
Dimensions : 1.680 x 990 x 40 mm (cellules de 156 x 156 mm)
Raccordement : câble 2 x 1,0 m/4 mm², connecteurs HC4
Poids : 22,8 kg environ
Tension système maximale : 1.000 Volts
Résistance : aspiration jusqu’à 2.400 Pa (surcharge testée à 5.400 Pa)
Températures de fonctionnement : -40 °C  à +80 °C
Températures d’utilisation : -40 °C à +45 °C

Source : Batiactu du 10/03/2016

La RT 2012 a conduit à une complémentarité des énergies

Les consommations d’énergie dans les logements neufs ont évolué avec l’avènement de la nouvelle réglementation.
Celle-ci, souvent décriée, aurait pourtant divisé par trois les consommations par rapport à la RT 2005, participé à une meilleure complémentarité des énergies et au développement de solutions techniques performantes comme la PAC ou la condensation.
La RT 2012 a aussi des vertus. C’est la conclusion d’une étude publiée par Coénove, association constituée autour d’acteurs majeurs de la filière gaz, qui précise, dans un communiqué : « La réglementation thermique (RT) 2012 est parfois accusée d’avoir limité l’usage de l’électricité dans les logements neufs. En réalité, elle répond à ses objectifs en ayant divisé par trois les consommations par rapport à la réglementation 2005 (…)« .

En fait, trois conclusions ressortent de cette enquête sur l’impact de la RT 2012 sur les consommations d’énergie en logements neufs. D’abord, les usages « non réglementés » (cuisson, électroménager, audiovisuel, multimédia…) sont désormais plus consommateurs d’énergie que les cinq usages règlementés (chauffage, ECS, refroidissement, éclairage, auxiliaires).

« Les usages réglementés comptent désormais pour moins de la moitié de la consommation totale d’énergie du logement », souligne Coénove. Ainsi, les usages réglementés comptent pour 50 à 57.5 kWh/an selon qu’on est en maison individuelle ou en collectif, tandis que les usages non-réglementés affichent une consommation de 70 kWh/an.

Autre constat : l’électricité reste majoritaire, tant dans les usages réglementés que dans une approche « tous usages ».
En cause ? Le poids croissant des usages spécifiques de l’électricité pour la cuisson, l’électroménager, l’audiovisuel ou l’informatique. Plus précisément, l’étude montre que dans cette approche « tous usages », la part de l’électricité reste majoritaire en construction neuve (75%), devant le gaz naturel (19%), le bois (6%), le fioul et le réseau de chaleur (2% chacun). Dans le périmètre des usages inclus dans la RT 2012, l’électricité représente encore 51% de l’énergie consommée.

Enfin, dernier enseignement de l’étude : les énergies sont devenues complémentaires.
La répartition se fait désormais de cette façon : le gaz pour le chauffage, l’électricité pour l’eau chaude. Une distinction qui découle de la RT 2012 qui nécessite de suivre l’utilisation des énergies par usages en distinguant chauffage et eau chaude.
Conséquence ? Des solutions techniques ad hoc ont été développées, comme des solutions hybrides gaz/condensation pour le chauffage, ou des équipements thermodynamiques électriques pour l’ECS.

Source : Batiactu du 03/09/2015

Isolation thermique par l’extérieur (ITE) : solutions et prix ?

Solution de plus en plus prisée, l’ITE a réussi à s’imposer notamment sur le segment de la rénovation. Le neuf n’est pas en reste, et l’on comptait ainsi quelque 20 millions de mètres carrés installés en 2013.

« L’isolation par l’extérieur représente aujourd’hui environ le quart du marché de l’isolation thermique des murs« , indiquait, en septembre dernier, l’enquête TBC sur le marché des isolants. Tandis que « plus de la moitié des entreprises interrogées pense que les ventes vont se développer en ITE« . Quelques mois auparavant, TBC révélait également que l’ITE avait notamment réussi à s’imposer sur le segment de la rénovation, principalement en maisons individuelles (56%) et en collectif social (33%), le collectif privé s’accaparant toutefois 22% du marché de la rénovation. Du côté du neuf, le marché était à la peine notamment à cause des mises en chantier en chute libre.

En matière de solutions, l’enduit sur isolant (hydraulique et organique) arrivait en tête, mais marquait toutefois le pas en 2013 où la solution de bardages rapportés sur isolant enregistrait une croissance plus significative. Du côté des professionnels, les principales attentes étaient pour des produits à la mise en œuvre plus simple (26%), des isolants plus performants (18%), des solutions plus économiques (13%) ou encore des isolants moins épais (10%), ajoutait l’étude TBC de janvier 2014.

Quelle fourchette de prix ?

Selon Batichiffrage, le tarif fourni-posé d’une isolation par l’extérieur se situe dans une fourchette de 60 à 200 €/m2, 40 à 50% étant de la fourniture.

Les types de pose

 On recense à ce jour trois types de pose :

  • La pose collée en neuf et rénovation sur supports plans, cohésifs et absorbants type ancien enduit hydraulique, idéale sur béton, pierre ou parpaing enduit en bon état (la moins chère),
  • La pose calé-chevillé en rénovation sur supports présentant des défauts de planéité. Idéale sur ancien enduit, peinture, RPE (revêtement plastique épais),
  • La pose fixée mécanique par rails en rénovation sur support plan. Idéale sur ancien enduit, peinture, RPE.

Les types de finition

Les cinq finitions les plus répandues sont :

  • Enduit minéral projeté mécaniquement (la moins chère),
  • Sous-enduit minéral naturel à la chaux aérienne avec finition badigeon, minces ou épaisses,
  • Sous-enduit en pâte avec ajout de ciment blanc et finition enduit organique,
  • Sous-enduit en pâte prête à l’emploi et finition enduit organique,
  • Bardage avec peau en bois, PVC, fibres, etc

Les types d’isolants

Parmi les isolants les plus courants, citons :

  • Polystyrène expansé (le moins cher),
  • Polystyrène extrudé,
  • Mousse de polyuréthane.

 

Source : Batiactu 30/07/2015

Loi de transition énergétique : votée au Sénat, mais rien n’est joué

Projet de loi de Transition énergétique pour la Croissance verte a été largement adopté par le Sénat, ce mardi 3 mars, avec 182 voix pour et 34 contre.

Dans un communiqué, Ségolène Royal a tenu à « saluer le travail accompli à l’Assemblée nationale et au Sénat« , et à souligner « que de nombreuses améliorations ont été apportées« .
La ministre revient sur les inquiétudes exprimées par les ONG : elle indique « sa volonté de revenir à son texte initial, enrichi d’amendements, au cours de la procédure qui n’est pas « terminée notamment sur les règles applicables aux éoliennes, l’objectif de réduction de la consommation d’énergie finale en 2030, la clarification du mix énergétique avec la part et le plafonnement du nucléaire et la part des énergies renouvelables« .

Le texte doit être examiné en commission mixte paritaire, afin de trouver une version commune aux députés et sénateurs. Mais en cas d’échec, c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot.

 Rappel des principes de la loi de transition énergétique :
Rendre les bâtiments et les logements économes en énergie, grâce au Crédit d’Impôt Transition Energétique de 30 % du montant des travaux, à l’éco-prêt à taux zéro, aux plateformes de rénovation énergétique pour accompagner les particuliers et à l’embarquement de ces travaux lors d’interventions sur les façades, les toitures ou les combles ;
Priorité aux transports propres, grâce au bonus d’achat pour les véhicules électriques et la prime de conversion, aux plans de mobilité d’entreprise favorisant le covoiturage, l’installation de points de recharge ou l’incitation au trajets en vélo ;
 « Zéro gaspillage » et valorisation des déchets, en expérimentant l’affichage de durée de vie pour des produits de consommation, en interdisant l’obsolescence programmée, en interdisant les sacs plastiques jetables et en valorisant les déchets alimentaires ;
 Montée en puissance des EnR, par le biais du financement participatif citoyen, et en généralisant le permis unique simplifié, en soutenant la biométhanisation des déchets agricoles et en instaurant des tarifs d’obligation d’achat pour financer l’autoconsommation ;
 Lutte contre la précarité énergétique, via la maîtrise des consommations à l’aide de compteurs « intelligents », la création d’un chèque énergie pour les ménages modestes et l’utilisation de 30 % des Certificats d’économie d’énergie pour financer le programme « Habiter mieux » de l’Anah pour rénover 50.000 logements/an.

 

Loi de transition énergétique : un texte dénaturé par le Sénat

panneau transition énergétiquePlus d’une semaine de débats sénatoriaux ont eu lieu mi-février pour examiner les 1.000 amendements proposés autour du texte de loi sur la transition énergétique. Si le texte voté à l’Assemblée nationale en octobre 2014 semblait plutôt satisfaire l’ensemble des acteurs, les aménagements réalisés par le Sénat ces derniers jours n’ont pas eu le même effet.

 

Rénovation énergétique : « Trop d’échappatoires possibles »

Le collectif relève six points sur lesquels il faudrait revenir :

Le premier concerne la consommation d’énergie finale, qui au départ fixait un objectif de division par deux de la consommation d’énergie finale d’ici à 2050, avec un palier intermédiaire d’une réduction de 20% en 2030. « Ce jalon a été supprimé« , note Anne Bringault, « Pourtant, il est indispensable afin de mettre un cadre pour les années à venir« .

Les ajustements sur le bâtiment ont également suscité quelques inquiétudes. Si le collectif s’accorde à dire que le Sénat a apporté quelques améliorations, notamment l’obligation de rénovation en cas de mutation (changement de propriétaire) à partir de 2030, il s’inquiète du revirement sur la rénovation énergétique :  » Les députés avaient introduit le principe de rénovation énergétique qui devaient tendre vers la performance énergétique des bâtiments neufs.

Le Sénat a affaibli le principe en acceptant des dérogations (architecture, matériaux etc.). Il y a dorénavant trop d’échappatoires possibles sur les projet de rénovation », souligne Anne Bringault.

 

Source Batiactu 02/03/2014

 

RT2012 : les simplifications de 2015

 

 

Depuis le 1er janvier 2015, plusieurs modifications ont été apportées à la RT 2012 pour les permis déposés à partir du 1er janvier 2015.

Ces assouplissements résultent des arrêtés du 11 décembre 2014 et du 19 décembre 2014.
Changement de nom de la surface de référence
La SHOB et la SHON ont laissé leur place à la surface plancher. Du coup, on ne dit plus de SHONRT mais tout simplement SRT pour parler nouvelle surface thermique au sens de la règlementation thermique.

Cette SHONRT est la somme des surfaces de plancher de chaque niveau de la construction, après déduction des surfaces de locaux sans équipements de chauffage. A noter qu’il s’agit d’un simple changement de nom, les modalités de calcul restent identiques.

Les réalisations neuves de moins de 50 m² sont exclues du champ d’application de la RT 2012
Les projets de construction ou extension dont la surface thermique (SRT) et la surface de plancher sont inférieures à 50 m² ne dépendent plus de la RT 2012 mais de la RT existant élément par élément.
Seule une attestation simplifiée est à fournir au permis de construire.
Cette disposition s’applique notamment à des petits locaux, loges de gardiens, petit studio, etc.

Extensions de maisons individuelles
Ici, se présentent trois cas :
Pour une surface inférieure à 50 m2 : il faut appliquer la RT existant élément par élément
Pour une surface entre 50 et 100 m2 : ici, est appliqué la Rt 2012 intermédiaire (calcul du Bbio ‘ Besoin Bioclimatique’, accès à l’éclairage naturel, ouverture des baies, système de régulation pièce par pièce). Le calcul du Cep (coefficient d’énergie primaire) n’est plus obligatoire, pas de test d’étanchéité à l’air et pas de recours aux énergies renouvelables.
Pour une surface supérieure à 100 m2 : application de la RT2012.

Pour les extensions de bâtiments (logements collectifs, bureaux, etc), si la SRT est inférieure soit à 50 m2, soit à 150 m2 et à 30 % de la SRT des locaux existants, la RT repose sur les exigences définies par l’arrêté du 3 mai 2007 (RT existant par éléments).

Moins d’exigences sur les surfaces vitrées
Initialement, la somme des surfaces des baies devait être supérieure à 1/6 de la surface habitable, quelques modifications ont été amenées pour les bâtiments étroits.
Si la surface de façade disponible du bâtiment est inférieure à 50% de la surface habitable du bâtiment : la surface totale des baies est ≥ à 33,3% de la surface de façade disponible (cas des dents creuses).
Si la surface habitable moyenne des logements d’un bâtiment est < 25 m2 la surface totale des baies est ≥ 33,3% de la surface de façade disponible (cas des bâtiments collectifs avec des logements de petite surface type résidence étudiante).

A noter que la règle des 1/6 ne s’applique plus si elle n’est pas conforme aux dispositions des secteurs sauvegardés, zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager

Le Cep max pour les logements collectifs
L’arrêté du 19 décembre prolonge la modulation à 57,5 kWh/m²/an (au lieu de 50 kWh/m²/an) jusqu’au 31 décembre 2017 pour le logement collectif.

 

Source Moniteur du 24/12/2014