La RT 2012 a conduit à une complémentarité des énergies

Les consommations d’énergie dans les logements neufs ont évolué avec l’avènement de la nouvelle réglementation.
Celle-ci, souvent décriée, aurait pourtant divisé par trois les consommations par rapport à la RT 2005, participé à une meilleure complémentarité des énergies et au développement de solutions techniques performantes comme la PAC ou la condensation.
La RT 2012 a aussi des vertus. C’est la conclusion d’une étude publiée par Coénove, association constituée autour d’acteurs majeurs de la filière gaz, qui précise, dans un communiqué : « La réglementation thermique (RT) 2012 est parfois accusée d’avoir limité l’usage de l’électricité dans les logements neufs. En réalité, elle répond à ses objectifs en ayant divisé par trois les consommations par rapport à la réglementation 2005 (…)« .

En fait, trois conclusions ressortent de cette enquête sur l’impact de la RT 2012 sur les consommations d’énergie en logements neufs. D’abord, les usages « non réglementés » (cuisson, électroménager, audiovisuel, multimédia…) sont désormais plus consommateurs d’énergie que les cinq usages règlementés (chauffage, ECS, refroidissement, éclairage, auxiliaires).

« Les usages réglementés comptent désormais pour moins de la moitié de la consommation totale d’énergie du logement », souligne Coénove. Ainsi, les usages réglementés comptent pour 50 à 57.5 kWh/an selon qu’on est en maison individuelle ou en collectif, tandis que les usages non-réglementés affichent une consommation de 70 kWh/an.

Autre constat : l’électricité reste majoritaire, tant dans les usages réglementés que dans une approche « tous usages ».
En cause ? Le poids croissant des usages spécifiques de l’électricité pour la cuisson, l’électroménager, l’audiovisuel ou l’informatique. Plus précisément, l’étude montre que dans cette approche « tous usages », la part de l’électricité reste majoritaire en construction neuve (75%), devant le gaz naturel (19%), le bois (6%), le fioul et le réseau de chaleur (2% chacun). Dans le périmètre des usages inclus dans la RT 2012, l’électricité représente encore 51% de l’énergie consommée.

Enfin, dernier enseignement de l’étude : les énergies sont devenues complémentaires.
La répartition se fait désormais de cette façon : le gaz pour le chauffage, l’électricité pour l’eau chaude. Une distinction qui découle de la RT 2012 qui nécessite de suivre l’utilisation des énergies par usages en distinguant chauffage et eau chaude.
Conséquence ? Des solutions techniques ad hoc ont été développées, comme des solutions hybrides gaz/condensation pour le chauffage, ou des équipements thermodynamiques électriques pour l’ECS.

Source : Batiactu du 03/09/2015